un article du site de la Nouvelle République du 04 avril 2019
https://www.lanouvellerepublique.fr/tou ... e-de-mieuxLa ligne de TER Tours-Loches est fermée pour travaux jusqu’au 26 avril. Pour la Région, ces travaux, insuffisants, évitent la fermeture
définitive de la ligne.Les travaux en cours, pour consolider la voie ferrée Tours-Loches, coûtent 3,8 millions d’euros (M€) à la Région. Pour Philippe Fournié,
vice-président régional aux Transports, c’est une urgence, pour que la ligne ne ferme pas. La Région dit attendre que l’État honore son
engagement, à savoir financer sa part pour la modernisation et sécurisation de cette voie ferrée. Le coût total est de 40 M€ (20 M€ à part
égale pour la Région et l’État), comme prévu dans le contrat de plan État-Région (CPER) 2014-2020. Or, à ce jour, rien en vue du côté de
l’État, selon la Région…
“ La Région ne laissera pas tomber cette ligne ”Pourquoi n’attendez-vous pas l’État pour financer ces travaux ?« La Région finance à 100 % les travaux qui ont lieu ces jours-ci, soit 3,8 M€. On n’a pas voulu attendre que l’État nous donne sa réponse.
Le risque aurait été que, si la réponse arrive trop tard, cette ligne soit fermée ! Pour nous, le montant des gros travaux à faire sur cette
ligne revient bien à 40 M€. Nous en mettons déjà 3,8 millions. Il restera encore plus de 35 M€ à financer. »
Pourquoi l’État, à votre avis, tarde à financer sa part prévue dans le CPER ? Etes-vous confiant dans son engagement ?« Sur cette ligne-là, j’ai un peu de mal à être confiant par rapport à l’État. Nous lui demandons de respecter son engagement, sa parole.
On ne pourra pas dire que la Région n’a rien fait. Cette ligne a un fort potentiel. Il fallait faire ces travaux, pour éviter de limiter la vitesse
à 40 km/h. Car, au final, personne ne prendrait un train qui roule à 40 km/h… »
Ces 3,8 M€ ne sont-ils pas finalement qu’un pansement ? En changeant 10.500 traverses, vous n’en changez qu’une sur cinq…« Oui, c’est bien 40 M€ de travaux qu’il faut faire ! Or, ces travaux doivent se décider maintenant. Quoi qu’il en soit, la Région ne laissera
pas tomber cette ligne. Quant aux traverses, nous remplaçons celles qui posent les plus gros problèmes de sécurité. »
V
Vous ne laisserez pas tomber… Est-ce à dire que si l’État se désengage, la Région pourrait supporter le coût des 40 M€ ?« A chaque fois qu’il y a eu des soucis, la Région y est allée. Mais trouver 40 M€ avec un État qui met des contraintes budgétaires… On n’est
pas une banque, et nous n’avons pas de ligne de crédit ouverte à tout va. »
Sans l’État, la Région pourrait-elle nouer un partenariat public-privé sur cette ligne ?« On n’est pas opposé à toute nouvelle organisation. SNCF Réseau nous a proposé des gestions déléguées. Ce n’est pas un souci d’y réfléchir.
Mais le souci est l’urgence absolue. Le temps de monter un GIE ou une délégation prendrait combien de temps ? 18 ? 24 mois ? On prendrait le
risque d’arriver trop tard. »
Cette ligne fait parler, notamment avec des projets de trains à hydrogène…« Oui, je vois des parlementaires d’Indre-et-Loire qui s’agitent beaucoup sur les nouveaux modèles de propulsion, pour faire rouler sur cette
ligne des trains à hydrogène notamment. Avant de réfléchir à cela, il faut d’abord pérenniser cette ligne. Aucun train à hydrogène ne pourrait
circuler si elle reste ainsi. On a regardé le coût, pour des trains à hydrogène ou à batterie électrique, pour une ligne comme Tours-Loches ou
Tours-Chinon. C’est 90 M€ d’investissement, pour les rames, les infrastructures dans les gares, les coûts de développement. C’est une solution alternative intéressante. »

- la ligne avec les gares entre Tours et Loches pour les travaux